Le système Pyctis fut découvert
sur le tard, peu avant la chute de la Ligue des étoiles, et par les
sondes automatisées d’un programme de recherche privé. La
puissante Zaibatsu
Norita-Kleviosky-Howel
était alors en train de mobiliser ses ressources en prévision d’un
exode discret vers un système éloigné des troubles à venir, les
premières données concernant l’étoile P478-523b furent
suffisamment convaincantes pour que la flotte NKH fasse rapidement
route vers elle.
Avec ses deux planètes
telluriques riches en minerais, ses deux gazeuses entourées
d’anneaux de glace, Pyctis offrait alors un intéressant défi pour
la Zaibatsu, qui déploya des terraformateurs sur les deux mondes, en
même temps que des usines automatisées dans les confins du système.
Lorsque les Sauteurs atteignirent leur destination, les futures
colonies pouvaient déjà être établies, dans des conditions
extrêmes, mais néanmoins viables.
Le monde de Peryton reçu le plus
d’attention, le terraforming y était plus simple que sur sa
voisine Zalga, aux chaînes volcaniques toujours en activité. La
majorité des vaisseaux de la flotte NKH furent ensuite démantelés
pour la construction des stations extérieures, que les employés de
la Zaibatsu favorisèrent aux rigueurs des deux mondes telluriques.
Malgré toutes les précautions
prises par le Conseil de Direction de NKH, des éléments jusqu’alors
négligeables devinrent les bases d’un puissant mouvement
d’éco-préservation baptisé AGNI. Grâce à eux, Peryton vit sa
biosphère aménagée pour l’accueil de populations, et non comme
programmé au départ, en tant que simple exploitation industrielle.
Battletech Sandstorm débute cinq
siècles après les débuts de la colonisation du système Pyctis par
la Zaibatsu Norita-Kleviosky-Howel. Les traditions corporatistes se
retrouvent dans chacune des communautés désormais prospères, bien
que la Zaibatsu elle-même n’existe plus. Les forces de
contestation sont partout, et si certaines ambitions visent déjà
des systèmes stellaires voisins, la majorité des habitants de
Pyctis se consacrent à leur bien-être, loin des grandes guerres
embrasant la Sphère Intérieure.
Le
système Pyctis
Au cœur même de la Périphérie,
passant inaperçu depuis des siècles, le système Pyctis abrite
plusieurs communautés humaines ayant fuis la Ligue des étoiles peu
avant sa chute. Loin des conflits ébranlant la Sphère Intérieure,
oubliées de tous, les peuples de Pyctis ont su conserver les
antiques traditions technologiques, et même si ces dernières n’ont
guère évoluées, les nations baignant dans le rayonnement de
P478-523b sont désormais prêtes à prendre leur place au sein de la
Sphère humaine.
Peryton
La plus proche planète de
l’étoile Pyctis fut baptisée Peryton par les premiers corps
expéditionnaires de NKH. Monde aride, dominé par de vastes déserts
de sable noir et de hautes chaînes montagneuses, son utilité pour
la Zaibatsu fut essentiellement sa position idéale pour une
terraformation rapide.
L’industrie lourde fut très
tôt cantonnée aux pôles, grâce à l’Eco-mouvement
Agni, qui pouvait
alors mobiliser plusieurs membres influents au sein du Conseil
d’administration. Les principales stations déployées durant le
premier siècle de la colonisation étaient des modules hermétiques,
accrochés aux flancs des montagnes et restant tributaires d’un
approvisionnement depuis l’orbite haute de Peryton.
Avec les premiers effets du
terraforming global, les grappes de modules se transformèrent en
petites cités, désormais florissantes et autonomes aussi bien pour
leur énergie que pour leurs besoins industriels.
Balayée par des vents brûlants,
le désert planétaire qu’est la planète Peryton n’offre que peu
de havres pour une existence confortable. Le transport aérien s’en
voit fortement limité, tout comme l’usage de mech, dont les
dissipeurs se trouvent rapidement saturés. Trois grandes chaînes
montagneuses abritent l’essentiel de la population locale, qui se
divise en autant de groupes rivaux.
Les Hautes-Kynomi forment un
rempart bloquant les vents du désert et protégeant ainsi les
installations industrielles du pôle septentrional. Une dizaine de
grandes métropoles d’altitude sont regroupées au sein de
l’Alliance Nordique
d’Howel, une nation
technologiquement développée, disposant d’un accès privilégiée
aux anciennes infrastructures des premiers colons, et possédant des
moyens orbitaux lui permettant de communiquer avec d’autres nations
extraplanétaires. Sur la ligne d’équateur se dressent les Monts
Syukomi, des montagnes basses, érodées par les vents, mais criblées
d’un complexe réseau de cavernes rejoignant la plus vaste nappe
phréatique de la planète.
La Coalition Zumo
occupe les lieux et mène des actions de guerilla afin de repousser
les forces militaires de ses voisins avides de posséder les
ressources aquifères des Syukomi. Enfin, au cœur du pôle austral
de Peryton se trouve la Chaîne des Tsuyomi, jadis le cœur du projet
de terraforming NKH, désormais le territoire de la Guilde
forestière de Spencer.
Les versants des montagnes sont recouverts d’une épaisse forêt de
pins et autres résineux, qui poursuivent leur expansion sur le socle
rocheux du pôle grâce au développement de techniques
d’ensemencement se transmettant de génération en génération.
A l’exception de l’Alliance
Nordique, les technologies de pointe remontant à l’ère de la
Ligue des étoiles ont toutes été reconverties pour des usages
terrestres, ou abandonnées. Le terraforming a depuis longtemps été
arrêté, et si les conditions de vie restent rigoureuses, de
prospères métropoles continuent à se développer à la surface de
Peryton.
Grâce à des accords
commerciaux, toutes les communautés bénéficient d’un accès au
réseau satellite soutenant la Noosphère perytone, mais l’ensemble
des modules orbitaux, tout comme les quelques vaisseaux encore en
état, appartiennent à l’Alliance Nordique d’Howel. De même,
les réacteurs à fusion sont exclusivement développés dans les
usines septentrionales, tandis que la Guilde forestière et les
autres communautés du désert tendent plutôt à leur préférer des
éoliennes ou des systèmes bricolés à partir d’antiquité
remontant à l’ère coloniale.
De fait, si le Nord produit
encore une petite quantité de battlemech, la majorité de ceux qui
sont déployés par-delà les Hautes-Kynomi sont des antiquités
ayant réchappées aux différents conflits indépendantistes, des
machines vieilles de plusieurs siècles, maintenues en fonction par
des lignées d’ingénieurs inventifs. Aux battlemech sont
généralement préférés des véhicules légers de surface, des
armures de combat ou des chasseurs aériens. Il faut noter que les
ingénieurs de l’Alliance Nordique d’Howel employèrent des
schémas techniques datant de l’époque de la Ligue, afin
d’élaborer des modèles d’armures de combat, cela bien avant
leurs homologues de la Sphère Intérieure. Grâce à cet avantage
stratégique, le Nord dicte ses conditions aux autres communautés de
Peryton, bien que ses trop grandes exigences furent toujours
contestées, et sujettes à une vive opposition, ruineuse pour son
économie.
Tant bien que mal, les trois
grands groupes humains de cette planète parviennent à cohabiter sur
une base économique fragile. La Guilde forestière de Spencer
fournit les ressources agricoles, la Coalition Zumo partage ses
ressources aquifères, tandis que l’Alliance Nordique partage
parcimonieusement sa technologie.
Zalga
L’autre monde tellurique du
système Pyctis fut nommé Zalga, du nom de l’Oyabun qui mena la
Zaibatsu NKH loin des troubles de la Sphère Intérieure. La planète
est un désert de rocailles, dont les pôles sont des chaînes
volcaniques régulièrement en activité. Elle fut colonisée
essentiellement par des unités robotisées, et sa population humaine
actuelle ne s’est guère développée depuis les débuts d’un
pénible terraforming, à ce jour inachevé.
Des conditions viables
d’implantation humaine existent sur la bande équatoriale, où de
larges fissures permettent l’établissement de complexes
scientifiques et industriels. Le reste de la surface est abandonné
aux séismes, vents brûlants et coulées de lave.
Une vingtaine de communautés
vivent sur Zalga, elles sont indépendantes mais partagent leurs
ressources, formant également un réseau de recherche diffusant ses
découvertes en direction des stations orbitales, au nombre de cinq
encore actives. Très avancées dans de nombreux domaines, les
communautés Zaglanes sont formées de chercheurs et d’ingénieurs,
elles forment le Pacte
Scientifique de Zalga.
Les infrastructures industrielles
sont entièrement automatisées, et fournissent une abondance de
ressources minérales qui permet aux complexes de recherche de faire
du troc avec les habitats orbitaux, qui pour leur part sont tournés
vers les cultures hydroponiques et la biotechnologie. L’espace
habitable en surface étant particulièrement réduit, les Zalgans
ont aménagés d’immenses cavernes dans des zones géologiquement
stables, stockant des ressources mais également d’importantes
richesses technologiques.
Les communautés du Pacte
Scientifique de Zalga ne sont pas belliqueuses, mais ont conscience
que les tragédies de l’ère de la Ligue se reproduiront
immanquablement dans le système Pyctis. Depuis des générations, de
vastes dépôts servent à stocker des armes et des véhicules
pouvant être déployés rapidement à partir d’élévateurs et de
rampes. Une force non négligeable de battlemech est également
disponible, mais l’ancien programme d’entraînement destiné à
maintenir un contingent de pilotes a périclité il y a plus d’un
siècle. Seuls quelques volontaires continuent à s’entraîner en
simulateurs.
Cela étant, la bande équatoriale
de Zalga a depuis longtemps été protégée par une ligne de
défenses automatique, destinée au soutien des défenses orbitales
mais également à la protection rapprochée.
Les habitats orbitaux de Zalga
forment officiellement l’Union
Orbitale Biotechnologique,
en réalité, chacun est depuis longtemps contrôlé par les membres
d’une caste scientifique arrogante et a depuis longtemps déclaré
son indépendance vis-à-vis des autres. Les centres de recherche
partagent leurs connaissances ainsi que les produits d’une
pharmacopée de pointe, en échange de matières premières. Les
habitants de l’UOB ne quittent jamais leur territoire et préfèrent
employer une technologie holographique difficilement préservée,
afin de communiquer avec les stations lointaines. Une flotte de
modules automatisés permet d’opérer les échanges de ressources
sans rencontrer d’interlocuteurs physiques.
Les habitats de l’UOB sont
défendus par un réseau de satellites que nul n’entretient plus
depuis longtemps. Sûrs de leur place dans le jeu des forces au sein
du système Pyctis, les habitants des stations Zalganes estiment être
suffisamment indispensables pour ne pas avoir besoin d’assurer une
défense plus importante que quelques douzaines de lasers
automatiques intégrés à leurs habitats. Dans le pire des cas, une
petite force de maintien de l’ordre peut être mobilisée, elle
consiste en quelques centaines de réservistes équipés d’armes
légères, et disposant d’une quinzaine de chaloupes spatiales.
Yonan
La géante gazeuse aux bandes
mauves est un enfer gravitationnel formant une défense naturelle
face aux vaisseaux pouvant venir menacer son cortège de soixante
lunes. Les héritiers de la Zaibatsu Norita-Kleviosky-Howel ont su
maintenir un haut degré technologique au sein de cet environnement
excessivement hostile.
Regroupées dans les entrailles
de cinq gros planétoïdes, les communautés Yonanes sont composées
d’experts en systèmes vitaux et environnementaux. Leurs grandes
cavernes reproduisent des milieux terriens dans lesquels sont
intégrées leurs métropoles florissantes. Toutes les
infrastructures industrielles sont disséminées à travers l’anneau
des lunes de Yonan, qui renferment également d’importants dépôts
de matières premières, d’équipements technologiques ainsi que
plusieurs usines camouflées, programmées pour palier la destruction
des centrales plus visibles.
Les Yonans entretiennent
également une flotte de guerre divisée en escadres spécialisées.
Ils convoitent en effet plusieurs systèmes stellaires proches, que
leurs trois Sauteurs encore en activité peuvent rallier assez
facilement. De petites colonies humaines subsistent dans ces systèmes
planétaires, et les Yonans comptent bien fonder un grand empire
interstellaire, loin de la Sphère Intérieure et de ses puissantes
maisons nobles. De tels projets sont votés par le Haut-conseil, qui
regroupe un représentant de chacune des communautés Yonanes. Les
projets d’intérêts communs sont soumis au vote des représentants,
autrement, chaque communauté est indépendante et fait du commerce
avec ses voisines. Des programmes militaires comme la Flotte de
conquête Yonane, ou les différents projets scientifiques de
terraforming, sont des mandats autorisés par le Haut-conseil, mais
disposant eux-mêmes d’un Conseil décisionnaire, formé
généralement des initiateurs du programme, ou des individus choisis
par le Haut-conseil. Tout est question de résultats dans la culture
Yonane, et les mandats peuvent ainsi être indéfiniment prolongés,
ou brusquement écourtés. La majorité des programmes mandatés sont
sous l’autorité d’un ou plusieurs membres du Haut-conseil, qui
s’assure ainsi une position forte dans la société lunaire des
Yonans. Mais la place d’un Représentant peut être remise en
question à tout moment, un groupe de citoyens représentés pouvant
à tout moment invoquer une motion visant à le démettre de ses
fonctions. C’est pour cela que les Représentants mènent en
permanence des campagnes média visant à maintenir leur statut au
sein même de leur communauté.
Afin de former un front uni face
aux autres cultures du système Pyctis, le Haut-conseil se désigne
officiellement du nom de Ligue
des Lunes Yonanes, ce
nom ne représente en réalité que l’image soigneusement
entretenue d’une société tolérante et ouverte, dissimulant mal
ses ambitions expansionnistes. Malgré tout, les Yonans continuent à
faire du négoce avec les communautés des mondes telluriques, qui
fournissent d’importantes matières premières.
Erem
La gazeuse géante extérieure du
système Pyctis est nommée Erem, elle est entourée d’une dizaine
de planétoïdes que même les premières sondes automatiques ne
prirent pas la peine de répertorier. Erem est un territoire plein de
dangers, où des communautés humaines vivent du pillage des autres
communautés du système Pyctis. Regroupés à bord d’antiques
stations agrandies par des adjonctions hasardeuses de modules volés,
ces communautés de pillards possèdent une culture commune, prenant
le nom honni de Fraternité
des Sanguinaires. Au
fil des siècles, ces maraudeurs ont attaqués toutes les autres
communautés, déferlant en hordes mécanisées, brièvement unies
sous la bannière d’un chef charismatique, saccageant des cités ou
des stations, avant de fuir à bord de leurs vaisseaux tombant en
morceaux. Les Sanguinaires ont depuis longtemps infiltrés les autres
cultures de Pyctis, et ceux qui font le choix de vivre en marge de
ces sociétés servent d’informateurs en attendant la prochaine
saison de pillages.
D’insistantes rumeurs
voudraient que les Sanguinaires disposent d’au moins un Sauteur en
état de marche. Ce vaisseau leur servirait à piller des mondes de
systèmes voisins, sans attirer l’attention de quiconque, et en
colonisant discrètement des zones riches en matières premières.
Bien que le niveau technologique connu des communautés formant la
Fraternité soit bas, bon nombre d’observateurs au fil des années
se montrèrent étonnés à la vue de vaisseaux anciens les
attaquant, mais disposant toujours d’unités énergétiques
complètes. La capture d’un gros porte-nefs Sanguinaire suscita
encore plus d’interrogations, lorsque furent découverts à bord
des cartes holographiques mises à jour de systèmes récemment
redécouverts par les télescopes orbitaux.
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